Suite à la publication du rapport concernant les agissements de Yogi Bhajan, vous avez commencé à nous partager vos réactions vis-à-vis de la situation. Ces nouvelles informations vous font-elles remettre en question votre pratique et votre façon d’enseigner et de transmettre le Kundalini Yoga ? Nous sommes allés à la rencontre de nos adhérent·e·s sur ce sujet. Pour contribuer à cette page, écrivez-nous en commentaire ou par mail > contact@ffky.fr
« Mes cher·e·s collègues, enseignant·e·s, élèves,
Quelle chance que je ne sois pas bilingue et que la traduction ne soit disponible qu’à partir du 31 Août 2020. Si ma première intention était de lire le rapport lorsque que j’ai reçu le mail de 3HO, aujourd’hui après réflexion je me dis que cela n’est pas nécessaire pour moi.
Je sais à quel point cela est difficile de porter plainte après un viol subi, j’ai moi même fait cette expérience 31 ans après les faits. Le délit étant prescrit je l’ai fait dans une démarche de reconstruction et de résilience. Oui j’ai de la compassion pour mes deux agresseurs. Que sont-ils devenus, ont-ils pris conscience de leurs souffrances ?
Yogi Bhajan nous permet aujourd’hui dans la conscience collective et individuelle de faire un bilan de nos propres agissements dans notre vie.
Je sais que j’ai pas toujours eu un comportement exemplaire et que moi aussi j’ai une part d’ombre que je dois mettre en lumière. Mon mental négatif me demande de lire le rapport « 70 pages ». Mon mental positif me demande de lire tous les ouvrages traduits en français et pas encore traduits, parus et non parus de l’enseignement de Yogi Bhajan. Une vie entière ne suffirait pas. Mon mental neutre me demande : Dirige ton mental.
Alors cher·es collègues enseignants, élèves, vous seul·e·s savez ce que vous devez faire. Par contre, je sais 3 choses sur le Kundalini Yoga :
– Un : le Kundalini Yoga n’a pas été créé par Yogi Bhajan, son enseignement a permis que celui-ci soit plus accessible au plus grand nombre.
– Deux : Le Kundalini Yoga m’a sauvé la vie : je l’ai découvert en 2012 je faisais 120 kg, la sâdhana a été une révélation pour moi.
– Trois : Je suis un être spirituel qui vit une expérience humaine.
Moment Présent,
Moment merveilleux. »
Sahej Anand Singh
—
« Je me suis exprimée dans ce message. En ce qui me concerne, je ne vais pas chercher à distinguer l’enseignement de l’enseignant. « Ek ong kar sat nam » – « The God is the One, Truth is his name ». Souvent les chemins divins sont impénétrables pour notre raison. Je vais plutôt chercher le courage pour accepter la vérité et prier et travailler encore plus pour la paix de ce monde.
C’est le KY selon Yogi Bhajan que l’on enseigne. Pourquoi veut-on supprimer son nom ? La vérité a tâché nos habits blancs ? Ou avons-nous peur que l’enseignement disparaisse? Si la personnalité de YB a été notre fondation, peut être nous sommes-nous trompés en choisissant la fondation ? En mettant l’homme devant Dieu ? Le fait de supprimer le nom de YB sera égal pour moi à ce qu’on a déjà fait en gardant la vérité cachée entre quelques disciples pendant plusieurs années, dirigés par la peur : « c’est pour préserver l’enseignement, qui a fait beaucoup de bien à des milliers de personnes ». Ce n’est pas la même chose que nous sommes en train de revivre ? Je me pose beaucoup de questions.
En tout cas, dans l’enseignement j’inciterai les gens à trouver la volonté divine en écoutant profondément leurs propres cœurs. De rencontrer avec du courage leur peurs, leurs illusions, les éclairer avec la lumière de leur conscience et de choisir l’amour sur la peur.
« kiv sachi-aaraa ho-ee-ai kiv koorhai tutai paal.
hukam rajaa-ee chalnaa naanak likhi-aa naal. »
Masha Ashaeva
—-
« Pas facile de s’exprimer sur le sujet. Personnellement, je ne peux pas renier totalement l’homme, ne serait-ce que pour les enseignements transmis, sans aucun doute sincères. Mais je ne peux évidemment pas approuver ses agissements décrits dans le rapport.
Jusqu’à présent, je faisais très rarement référence à Yogi Bhajan dans mes cours, je continuerai donc ainsi. Lui-même demandait de ne pas l’idolâtrer, alors respectons sa volonté. Et souhaitons lui de meilleures incarnations dans l’ère du Verseau 😉🙏 »
Ved Ajeet Singh
« Sat Nam,
Bonjour à vous,
Merci pour nous avoir traduit le rapport en français, je vous avoue que j’ai mis du temps avant de m’y plonger. Je trouvais toujours un prétexte pour reporter cette action !
Une peur de regarder la vérité en face, de vivre un moment douloureux, et j’ai pris enfin le courage de le lire en entier ces derniers jours !
C’est très dur, je suis effarée, en état de choc !
Même si j’avais eu un retour du livre de Premka par une amie elle même Enseignante de KY, qui parle et lit l’anglais couramment, je ne l’avais pas aussi bien intégré qu’en lisant moi même les témoignages des victimes dans le rapport.
Je compatis pour elles et leur envoie tout mon amour et de la lumière de guérison.
En lisant le rapport, j’y ai vu une secte et je ne veux pas faire partie de cela. Je souhaite vivre le plus sainement possible et veux me réveiller devant toutes les manipulions possibles et imaginables !
J’ai décidé de me retirer du mon du Kundalini Yoga version Yogi Bhajan, plus de photos chez moi et dans mes cours, je ne mentionné plus son nom.
Je continue à donner mes cours aux élèves sans citer ce que YB disait etc.
Je ne rejette pas tout le yoga kundalini, juste YB.
Je suivais une formation de Karam Kriya à Lyon chez Narayan depuis 1 an et demi… suite à la lecture du rapport, j’ai renoncé de la poursuivre, je ne veux plus entendre parler de YB. À mes yeux, ce serait cautionner, faire du déni de ce qu’il s’est passé ! Je ne retournerai plus à St Antoine d’abbaye où je suivais aussi le cursus du niveau 2.
Ce qui m’est difficile, c’est de venir à une formation où nous sommes silencieux sur le sujet. À mes yeux, nous écoutons comme des enfants sages l’enseignant et nous gobons tout sans se poser de questions, sans se soucier de ce qu’il s’est passé, de ce que nous ressentons par rapport à cette situation… C’est vraiment bizarre.
J’ai quelques fois entendu « YB était un homme »…. Et que nous même ne sommes pas des anges…
Aimons les enseignements et non YB etc…
J’y ai vu davantage de défenseur dans mes enseignants. Alors je n’ose pas m’exprimer. Et je pense que tous les élèves aussi.
Les enseignements sont précieux, je les respecte et je me dis qu’il ne sont pas à l’origine de YB.
De cette expérience, j’ai pris conscience que je m’accrochais à un maître extérieur et que maintenant je vais écouter mon propre maître intérieur. Je vais m’ouvrir à d’autres voies, aller vers d’autres horizons, et ainsi continuer à travailler sur moi, à grandir et à m’épanouir.
J’ai vécu des moments extraordinaires avec mes Amis de la Sangat, parcouru un bout de chemin ensemble… Je garde de bons souvenirs dans mon cœur.
Je vous remercie pour votre volonté à faire découvrir la vérité, aussi difficile soit elle, recevez toute ma gratitude. »
Anna
(Bibi Manbir Kaur)
« Sat Nam
Depuis le début des « révélations » je suis étonnée de ne pas lire plus de témoignages sur cette page.
Comme beaucoup d’autres j’ai pris connaissances d’une multitude d’informations toutes plus difficiles à lire les unes que les autres et depuis ce temps j’ai cherché quoi faire, comment me positionner face à tout cela. Non pas au travers de mes émotions mais au travers de ce qui me semblait juste dans le cœur. Evidement cette conclusion est personnelle mais au final puisque je m’attendais à lire plus d’avis sur cette page, pourquoi ne pas vous partager ma réflexion ?
Je disais donc que j’ai lu tout ce que je pouvais sur le sujet. J’ai écouté ceux qui étaient pour, ceux qui étaient contre, j’ai laissé vivre toutes les émotions qui m’habitaient, j’ai été d’abord stupéfaite, puis écœurée, pleine de compassion pour les victimes, j’ai applaudis quand on a entendu parler d’une enquête, patienté jusqu’à ce qu’elle sorte, lu le rapport avec le soulagement de voir que 3HO faisait face à ses responsabilités sans tenter d’étouffer l’affaire. J’ai bien conscience que les enjeux sont énormes tant pour les victimes, que pour 3HO, que pour chacun individuellement. Je pense là à ceux qui ont connu personnellement Yogi Bhajan (défenseurs ou détracteurs), à ceux qui sont arrivés depuis dans la communauté, à ceux qui la découvrent. Et je pense au yoga Kundalini.
À dire vrai ce que je vous partage aujourd’hui s’est manifesté à l’étape « en attente du rapport ». J’ai patienté pour lire la suite afin d’être certaine de ne pas avoir envie de changer d’avis. Et peu à peu, à chaque nouvelle lecture d’information, ça s’est confirmé.
La première conclusion qu’il m’est apparu est que n’ayant pas connu Yogi Bhajan, je ne pouvais avoir qu’une opinion qu’en fonction de mes lectures et de mes émotions.
La seconde est qu’il y aura toujours des détracteurs et des défenseurs.
La troisième est que les enjeux de chacun sont tellement divers et variés que suivant comment on se positionne (à la place de l’autre ou à la sienne), il devient impossible de démêler le vrai du faux. En ce sens la vérité appartient au passé (ce qui ne remet pas en cause son importance).
Pour ma part, en aucun cas je ne remets en question les témoignages et la douleur de quiconque (pas même la mienne).
En tenant compte de mes 3 conclusions précitées, la question était « A présent que faire ? »
Il y avait alors 3 options : Aller dans un sens, dans l’autre, ou rester entre 2 chaises. La dernière ne me convenant pas, il me fallait une raison plus forte que toutes les autres qui fasse sens pour moi et qui aille dans celui de mes conclusions citées précédemment. J’ai donc procédé par élimination…
En admettant que tous les témoignages sur la page FB Premka comme sur le rapport AOB ou ailleurs soient vrais, alors Yogi Bhajan ne correspondait d’évidence pas à l’image qu’il voulait donner, ni à ce qu’il a transmis et c’est une faute très grave surtout lorsque l’on endosse les responsabilités qui auraient dû être les siennes.
En admettant que ces révélations soient fausses ou même partiellement fausses, une seule personne victime de quelque façon que ce soit serait déjà de trop, que l’on parle de maltraitance verbale ou physique, ou psychologique envers des enfants, des femmes, des couples, ou bien même des hommes.
À partir de là j’avais ma condamnation déjà toute faite. Sauf que je ne savais pas quoi faire de ce que j’avais vu et vécu personnellement. Parce que avant toute cette histoire, j’avais vécu des choses dans cette communauté, j’avais rencontré des gens, j’avais expérimenté le yoga Kundalini, vécu le tantra blanc, les festivals, les stages, entendu combien la vie de certains s’était transformée au contact de ce yoga, partagé les bonheurs, les doutes, les quêtes, les prières, des danses, des chants. Et tout ça aussi faisait partie de l’équation. Comme pour chacun, c’était un déchirement ces opposés qui s’entrechoquaient. On aurait dit un divorce.
Oui comme un divorce : on se découvre, on s’aime, on se jure fidélité et amour jusqu’à ce que la mort nous sépare, on vit des moments fabuleux, extraordinaires et puis l’un ou l’autre commet une faute irréparable et l’on divorce. Certains couples parviendront à rester amis ou cordiaux mais ils sont rares.
En général c’est plutôt tout le passé qui est renié, on dit s’être trompé de personne et l’on panse ses blessures jusqu’à parvenir à passer à autre chose et entre temps on se déchire au milieu de famille, enfants et amis. Et bien que le mariage ne soit plus tellement de mode, les séparations se passent rarement autrement là encore.
Malgré que l’on ne soit pas marié au yoga Kundalini et que chacun soit libre de tout engagement, ce parallèle avec le divorce me parlait bien pour évoquer la crise ressentie entre un état de « j’aime » à celui de « plus question ! ».
J’ai alors écouté toutes les versions qui ont été à ma portée allant de ceux qui avaient suivi les enseignements selon Yogi Bhajan et même de ceux qui pratiquaient ou enseignaient sans que cela soit selon les enseignements de Yogi Bhajan. Et je peux dire que j’ai aimé ce que j’ai vu !
Le point commun entre tous était la pratique de ce yoga.
Quelques soient les opinions, écœurés ou convaincus, tout le monde s’est accordé à dire que ce yoga était exceptionnel et c’était ce que je ressentais moi aussi.
Si dissocier l’homme de la pratique parait abjecte, si l’on considère la véracité des multiples révélations, il n’en reste pas moins que, d’où que soient issus les enseignements qu’il a transmis, bricolage de technique ou pas, comportement abjecte ou pas, aucun de nous ne serait ici sans que Yogi Bhajan n’ait eu constitué cette communauté. En ce sens il me fallait reconnaitre le fait incontestable de cette légitimité.
En évoquant un jour tout ceci avec un ami, il me résuma ainsi « l’homme n’était peut-être qu’un homme mais ces enfants sont des anges ».
C’était à mon sens parfaitement résumé. Si je considère la pire des hypothèses, alors tout est vrai mais Yogi Bhajan n’est plus de ce monde et il nous appartient de mettre toute cette douleur au service de la lumière parce que le monde entier a besoin de cette technologie.
Si je considère la meilleure des hypothèses, tout ceci n’est que calomnie ou vérité partielle mais Yogi Bhajan n’est plus de ce monde et il nous appartient de perpétuer cet enseignement au service de la lumière parce que le monde entier a besoin de cette technologie.
Je n’ai pas le pouvoir de consoler ceux qui souffrent, ni de leur porter réparation, je n’ai pas le pouvoir de démêler le vrai du faux, je n’ai pas le pouvoir d’influer sur les décisions qui seront prises en haut lieu quant aux changements à venir, ce que je sais avec certitude c’est combien ce yoga a apporté à tous ceux qui l’ont pratiqué, ce que je sais c’est que j’ai le pouvoir de le transmettre, de l’enseigner, d’aider à mon tour ceux qui croiseront ma route, à vivre mieux, à se sentir bien dans leur corps, mieux dans leur vie, plus forts face aux difficultés du quotidien. J’ai le pouvoir de regarder les gens droit dans les yeux, de leur dire que le yoga Kundalini nous a été transmis par Yogi Bhajan, que la communauté a vécue des années d’or et que malgré la crise qui s’en est suivie, j’ai fait le choix de la transmettre parce que moi, comme des milliers d’autres personnes, avons expérimenté sa puissance et ses bienfaits et parce que plus que jamais le monde a besoin de ce soutien. Les femmes et les hommes qui pratiquent et enseignent ce yoga sont des anges. C’est à cause de la dernière guerre que chacun œuvre à ce jour pour la paix, c’est à cause de cette crise au sein de la communauté que chacun pourra se porter garant d’intégrité.
Je remercie personnellement toutes les personnes avec lesquelles j’ai pu discuter, celles que j’ai pu lire, écouté, et plus particulièrement Elodie et Brice Cavallero, Avtar Kaur, Sat Mitar Kaur, Siri Kar, Yoga Ekongkar.
Sat Nam »
Tara
« Bonjour à tous,
C’est le témoignage de Tara qui me pousse à apporter le mien.
Je n’avais pas l’intention de le faire, car je n’en voyais pas l’utilité pour d’éventuels lecteurs, et le petit nombre de témoignages ici montre peut-être une bonne chose : nous ne sommes peut-être pas tant perturbés que ça, et n’avons donc pas tant besoin de réagir.
Yogi Bhajan est décédé en 2004, deux ans avant que je rencontre le yoga Kundalini. Parmi d’autres branches d’enseignements comme Vipassana et Advaita Vedanta, et parmi toutes mes expériences de vie, la transmission des enseignements de Yogi Bhajan est une partie très importante de mon « chemin de conscience », de ce qui m’a amené à comprendre ce que je suis. Ses enseignements étaient eux-mêmes la transmission qu’il faisait des enseignements que lui avaient transmis d’autres enseignants (quelle que soit l’importance des changements qu’il avait opéré dans la « tradition »), apportant lui-même sa touche personnelle comme tous ceux qui l’ont précédé, et tous ceux qui l’ont suivi (comme moi, à mon niveau). J’enseigne le yoga Kundalini depuis 12 ans, et je sais donc ce que je peux offrir grâce à cette technique, et grâce à l’enseignement que j’en transmets, qui est fait de ma compréhension de ce que je suis.
Ce que j’ai compris de ce que je suis est authentique maintenant, et ne dépend donc plus de Yogi Bhajan, mais bien de moi. Je n’ai rien à penser sur Yogi Bhajan, et ce que je pourrais en penser n’agit en réalité que sur mon propre monde, ma propre personne. Il ne serait pas honnête de chercher à avoir une quelconque influence sur les éventuelles personnes qui m’écouteraient, à propos de ce qu’il faut penser, et de ce qu’il faut faire de Yogi Bhajan.
J’ai commencé à lire le rapport, et j’ai commencé à lire le « contre-rapport ». Ces deux amorces de lectures m’ont stoppé dans la lecture elle-même, tant ils tendent à s’annuler réciproquement. Je ne suis pas un grand lecteur (loin de là), et je ne sais pas si j’irai au bout de ces lectures un jour. Je suis choqué par tout, et par rien, en même temps. Je ressens de la compassion pour tous ceux qui souffrent autour de ce sujet.
Quoi qu’il en soit, les victimes, qu’elles soient réelles ou imaginaires, n’ont besoin ni de mon soutien, ni de mon rejet. Elles ont fait ce travail de parole pour se libérer. Et même les éventuels mensonges font partie du processus personnel de celui qui les profère, ils le feront avancer dans son « chemin de conscience ». C’est la même chose pour les éventuelles erreurs de jugement des uns sur les autres.
Quoi qu’il en soit, Yogi Bhajan lui non plus, là où il est, n’a besoin ni de mon soutien, ni de mon rejet, ni de l’amour des uns, ni de la haine des autres. Il a été, et il reste, même à travers cette crise, un canal d’enseignement. Ce que nous vivons en ce moment nous montre bien l’ultime leçon, dont il avait lui-même énoncé le contenu. Aucun piédestal, aucun fanatisme, ne peut complètement nous amener à la connaissance de soi, qui est par définition la libération totale de toute emprise. Alors commençons par nous libérer de toute considération trop importante sur toute personne. Dieu et moi ne font qu’Un, et Yogi Bhajan est dissout là-dedans.
Sat nam ! »
Brice Cavallero (Harpreet Singh).