Le mot de l’équipe de la FFKY
Chers adhérent.es,
Nous avons tardé à vous faire parvenir nos vœux pour cette année. Principalement parce que nous attendions d’en savoir plus sur le prochain festival du Printemps du Yoga pour vous écrire. Après avoir lancé l’organisation avec confiance en fin d’année dernière puis longuement étudié les options possibles suite aux nouvelles règles en vigueur, nous sommes au regret de vous annoncer qu’il ne pourra pas avoir lieu cette année non plus.
Cela fait trois années que le festival ne peut pas avoir lieu comme nous en avions l’habitude : trois années de confinements, d’allégations sur Yogi Bhajan et de remises en question de nos façons de pratiquer, de vivre et d’être ensemble en communauté.
Que reste-t-il de la sangat après ces trois années ? Un vif esprit de solidarité, même sans rassemblement physique, une forte envie de se retrouver pour méditer, même à distance avec de nouveaux moyens numériques, et un attachement commun à la tradition et aux enseignements qui nous apportent tant.
L’époque que nous traversons invite facilement aux prises de positions drastiques : nous devenons pro ou anti politique sanitaire, nous nous débattons intérieurement pour décider si le maître de notre tradition est un criminel ou un saint, ou les deux à la fois, ce que le mental ne parvient pas de toute façon à concilier avec nos ressentis, nos espoirs et nos déceptions.
Pour cette année 2022, une des tendances de nos récents échanges au sein de l’équipe de la FFKY était cet appel à demeurer en silence, à ne pas chercher absolument à comprendre, expliquer et classer. Cette incapacité à se projeter dans l’avenir tant les positions sont changeantes et les bases fragiles nous poussent doucement à demeurer sur le fil, entre la grâce de l’instant et l’incertitude face à l’inconnu qui se profile.
Chercher un coupable et une raison rationnelle à ce qui nous arrive est simplement une porte de sortie, qui nous prive de vivre pleinement la tension dans notre propre système et de tirer tous les enseignements qu’elle apporte.
Nous restons fidèles à cette tradition et continuons à soutenir celles et ceux qui souhaitent la pratiquer honnêtement. Et c’est bien la pratique, au-delà des débats, qui nous semble plus que jamais essentielle dans cette période du Verseau.
Dans cet espace où le mental n’a plus aucune prise, seul l’art de la prière et la pratique de la compassion pour tou(te)s peut nous orienter et nous proposer une sécurité interne que toutes les rencontres, discussions et objets extérieurs ne pourront pas nous offrir.
Chaque jour, des dizaines de nouvelles personnes en France rencontrent le Kundalini Yoga et y trouvent un bien-être moral, physique et spirituel hautement nécessaire. C’est là-dessus que nous choisissons de concentrer nos efforts, avec l’ouverture de nouveaux espaces physiques et virtuels pour se rencontrer et continuer à pratiquer ensemble, que ce soit des salles de yoga à Paris, Rennes ou de nouvelles salles sur Zoom.
Cette année marque le début d’une transition avec le prochain bureau qui reprendra en mai le flambeau de la FFKY. Comment continuer à être au service des adhérent.es, de la communauté francophone et de faire vivre les enseignements qui continuent à nous toucher, jour après jour, dans un contexte toujours remodelé ?
C’est le défi auquel devra répondre la nouvelle équipe. Excitant et effrayant à la fois, non ?
Dans le service,
L’équipe de la FFKY