Le portrait du mois #8
Tous les mois, la FFKY met en lumière un·e pratiquant·e ou enseignant·e de Kundalini Yoga qui partage ses coups de cœur, ses découvertes, ses inspirations en lien avec la pratique. Voici la huitième édition.
Visages du Kundalini Yoga #8
Nathaly Coualy · Nam Prem Kaur
Entre le théâtre et le yoga, pourquoi choisir ? Métisse guadeloupéenne installée à Paris depuis 30 ans, Nathaly Coualy, Nam Prem Kaur de son nom spirituel, n’aime pas les étiquettes. Comédienne, auteure et metteure en scène, elle découvre le yoga kundalini après avoir longtemps pratiqué le Dahara, un art martial mêlant kung-fu, tai chi et qi gong. Formée en Espagne, elle enseigne aujourd’hui en cours semi-collectifs et particuliers, notamment auprès de managers, femmes d’affaires et chefs d’entreprise. « C’est une de mes missions d’accompagner ces êtres dans la gestion de la pression du temps et du stress auxquels ils doivent faire face ».
Si vous étiez… un kriya ?
C’est difficile d’en choisir un ! Mais je dirais Résister à la pression du temps car j’adore la danse. Il travaille sur le haut du corps mais aussi sur le bassin et le système nerveux. C’est une méditation dansée, qui est aussi très tonique. J’adore l’idée que Yogi Bhajan ait invité les femmes à danser au moins trois minutes par jour, cela calme et recentre. Dans mes cours, j’enseigne le Kyoga dance, une danse intuitive pratiquée sur des musiques joyeuses et composée de postures de yoga.
Si vous étiez… un exercice de pranayama ?
J’adore Purification des poumons dans le manuel Prana, Prani, Pranayam. On inspire sur 3 temps, on bloque sur 7, on expire sur 3 et on bloque sur 7, puis on termine par 3 minutes de respiration de feu, la cage thoracique bien ouverte. En cette période plus que jamais, c’est crucial de renforcer le système immunitaire.
> Voir le manuel
Une méditation ?
Le kirtan kriya, incontournable ! Pour les artistes, il est très intéressant car il travaille sur la mémoire. C’est une méditation extraordinaire, elle nous relie au cycle infini de la création à travers la vibration du son. Cela paraît très simple mais il y a une grande dimension derrière, et cela demande du temps pour en saisir toutes les subtilités.
Un mantra ?
Wahe Guru. J’aime sa simplicité puissante. C’est un mantra joyeux, lumineux, à la fois humble et profond, qui exprime la gratitude. C’est une belle façon d’honorer et de remercier.
Une musique pour pratiquer ?
Plutôt deux ! Boom Boom Shankara de Mantra Tribe pour se mettre en joie, élever l’énergie, danser, oublier, se connecter et ressentir un brin de musique traditionnelle indienne avec des instruments comme l’harmonium, le didjeridoo… Et aussi Bach Wahe Guru (Prelude in C Minor) sur l’album Tantric Bach de Liv, Let Liv et Dev Suroop Kaur. Superbe ! Wahe Guru version Bach, il fallait y penser ! De quoi méditer, se relaxer, être dans l’écoute, c’est magnifique.
Une tenue pour enseigner ?
Ample et simple. Je porte le turban, blanc ou de couleur selon mon inspiration.
Un endroit pour pratiquer ?
La Coulée à Saint-François en Guadeloupe, au petit matin quand le soleil se lève sur la plage.
Une recette ayurvédique ?
Un massage à l’huile de sésame et à l’aloe vera.
Une personnalité inspirante ?
Les écrits de Krishnamurti me guident depuis l’adolescence. Je suis aussi très inspirée par la pensée d’Eckart Tolle. Il a connu l’éveil après avoir traversé une période de dépression profonde, il est allé au fond du gouffre pour finalement lâcher prise.
Une citation ?
« Tu n’y verras clair qu’en regardant en toi. Qui regarde l’extérieur rêve, qui regarde en lui-même s’éveille ». Ces mots de Carl Gustav Jung parlent à mon âme. Cela fait partie de ma mission ici, regarder en moi, c’est ce qui m’a permis de survivre.
Propos recueillis par Céline Daya Joti